1. |
Toujours debout
01:26
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2. |
FTP
03:15
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Tout a commencé dans le sud
Où le soleil devenait brun
Dans un fascisme au visage rude
Que tout le monde redoute et craint
Un groupe se monte secrètement
Contre les formations racistes
Il prépare clandestinement
Des actions antifascistes
On explose gaiement le local
De ces « chers » nazillons frontistes
On titre en gros dans le journal
Enfin des hommes qui résistent
Refrain
Résistance FTP
Une lutte sans pitié
Résistance FTP
Dans tous nos quartiers
Plusieurs ville basculent en vrac
Dans la nuit et le brouillard
Elles veulent faire jouer des groupes RAC
On en appelle aux maquisards
Il faut empêcher ce concert
Plus que jamais déterminés
Partisans foutez tout en l’air
On se laissera pas dominé
Un générateur de saboter
Gâchera les « festivités »
Une œuvre de toute beauté
Encore un drame évité
Refrain
Dans les sombres rues de Marseille
Les milices collent leur affront
Un groupe de jeunes sans oseille
Passe près des soldats du front
Les fachos armés jusqu’aux dents
Jouent aux cowboys de service
Les gars se cassent rapidement
De peur de subir leurs sévices
Des balles d’acier bleu blanc rouge
Viennent se coller dans leur dos
A terre un homme plus rien ne bouge
Demain des bombes dans leurs locaux
Refrain (x2)
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3. |
Espèce urbaine
02:54
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J’peux plus me passer de cette cité
Zone interdite/terres agitées
J’aime bien traîner dans ces quartiers
Béton armé/poutrelles d’acier
Dans les méandres des sentiers urbains
Des bandes traînent/des rues sans fin
Mon histoire est plus que liée
A ces immeubles/gares oubliées
Je suis le produit d’un monde impossible
Un cœur d’asphalte/enfant terrible
Si la nature me rendait infidèle
Je reviendrais vers mon modèle
Refrain
Nous sommes des êtres urbains
Moitié béton moitié humain
Venus de l’espèce urbaine
C’est du ciment qui coule dans nos veines
Je me souviens des conflits passés
Locaux détruits/vitrines cassées
Et dans le cœur de cette capitale
Occupations/luttes radicales
En chantant l’internationale
Au sein d’Assas/ce fut fatal
Si les fafs venaient à la fac
Lacrymogène/contre ces réacs
Quand il y avait des élections
Les urnes brûlaient/occupation
Au consulat anti-zapatiste
Une invasion/syndicaliste
Refrain
Ce soir rencard au Montagnard
Passer le temps/on rentrera tard
J’aime bien retrouver tous les copains
Concert sauvage/jusqu’au matin
Ecouter un bon groupe de ska
Le son est bon/car antifa
Dans les premiers trains s’embarquer
A Stalingrad/métro taggé
J’ai reconnu un graph de Poch
Perso 60’s/œuvre sans reproche
Nous ne serons jamais des héros
Des anonymes/toujours zéro !
Refrain x2
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4. |
Trench town
02:47
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Refrain :
Remember Trench Town
In the west Kingston
Forget old Dungle
Welcome in a new jungle
In the sound system
Lyrics were always the same
Freedom for Jamaica
The pressure of America
Wasn’t only musical
It was also economical
Us companies destroyer
What people enjoyer (x4)
Refrain
(x2)
When the rythm slows down
Comes the rock steady
The waillers said simmer down
They talked about you Ruddy
Don’t forget skinhead
The roots of this styly
His colour is red
Isn’t it LKJ ?
Refrain
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5. |
Lost generation
03:42
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Toi qui refusait la mode
Tu suivais tes propres codes
Tu te souviens du style ado
Alternatif dans la peau
On traînait tard dans les rues
Comme dans les titres des Bérus
On l’aimait bien notre banlieue
Avec ses rites pas très pieux
On gueulait du LSD
Et l’on skankait sur du ND
Dans les soirées du quartier
On foutait pas mal le merdier
On voulait pas danser les slows
Et l’on se frittait sur les pogos
Dans les nuits alcoolisées
On bombait les murs de la cité
Combien de panneaux a-t-on piqués ?
De drapeaux j’ai pu brûler
Sur les terrains vagues du secteur
Les cocktails volaient à toute heure
On squattait les égouts de la ville
Cela peut vous sembler débile
Mais c’était le trip des camarades
On nous prenait pour des malades
Moi je crois qu’on se marrait bien
Ce passé est le mien
J’m’en souviens avec plaisir
Du meilleur comme du pire
Aujourd’hui j’suis encore sur la scène
Mais beaucoup ont quitté l’arène
Ont sombré dans le conformisme
Alors avec optimisme
J’me dis que j’m’en suis pas mal sorti
J’sais pas quand tout sera fini
Mais j’suis toujours de la Lost Generation
Et ça épargne de la Submission
Toi aussi tu es de la fête
Alors bouge et te prends pas la tête
Ce soir personne se moque de toi
Car eux aussi n’ont plus le choix
Ils traîneront derrière et avec eux
La marque des perdants heureux
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6. |
L'isolé
03:09
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Les murs sont gris/remplis d’ennuis
L’ombre de mon corps/comme seul décor
J’ai pas choisi la scène de cette
Mais j’suis l’acteur de cette pauvre série
Le casting commence ne banlieue
Parmi les paumés et les envieux
Les petits délits/entre amis
On s’est fait serrer/par les condés
Refrain :
Il regarde par la fenêtre
Il ne laisse rien paraître
Enfermé dans sa cellule
Il n’est plus qu’un matricule
J’ai plus de repères/sur cette sale terre
Et mes journées/ont mal tourné
Je m’abrutis de télévision
Pour pallier mes désillusions
Je sublime le monde extérieur
Au plus profond de mon for intérieur
J’suis pas naïf/pas de rêves hâtifs
Juste un métier/être entouré
Refrain
L’ordinaire coûteux/dans ce monde merdeux
Tout est calculé/pour être acculé
Au fond du gouffre carcéral
Car la sortie est si brutale
Qu’on se retrouve vite dépourvu
C’est le retour à la case chômedu
J’vais pas pleurer/j’vais pas me leurrer
Sur mon devenir/plus rien ne m’attire
Refrain (x2)
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7. |
Une vie brisée
03:24
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Ca fait quoi de se réveiller
Et de ne plus aller bosser
25 années de boulot
le rendement comme maître mot
Tu leur fabriques de beaux profits
Cassé épuisé amoindri
A toi seul d’en payer le prix
Dégoûté t’as quand même compris
L’ouvrier est une marchandise
Qu’on élimine en temps de crise
Refrain :
Tu étais fier d’être ouvrier
Mais maintenant tu n’as plus rien
Que ces souvenirs de l’atelier
Et tes rêves prolétariens
Ca fait quoi d’être syndiqué
De se retrouver critiqué
Par ses collègues écœurés
Ils disent avoir été leurrés
Tu t’es battu jusqu’au bout
Trop fier d’être rester debout
Tout ça pour être licencié
Ton usine démantelée
Te donne envie de chialer
Refrain
Ca fait quoi d’être au chômage
Tu sais très bien qu’à ton âge
Les patrons ne veulent plus de toi
Tu n’as plus vraiment le choix
Que d’aller quémander ton fric
Aux guichets des Assedics
Tu te croyais pourtant à l’abri
C’est une vie qui part en débris
Refrain
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8. |
Mauvais consommateur
03:15
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Tu joues pas au tiercé, tu joues pas au loto
Les seuls rêves que tu as, sont tatoués sur ta peau
Tu vas pas en vacances sur la côte d’Azur
Tu voyages dans ta tête pour oublier tes blessures
Tu n’as pas épargné pour avoir un logement
Tu squattes un peu partout dehors le plus souvent
Tu n’as pas emprunté pour avoir une twingo
Fais gaffe car sans polluer on finit écolo
Tu ne bois pas d’alcool, ne fume pas de tabac
La drogue que tu prends n’est pas taxée par l’Etat
Tu vas pas au Mc Do engraisser les ricains
Il manquerait plus que tu deviennes végétarien
Tu remplis pas de bouffe ton caddie chez Carrefour
T’as pas la carte Accord tu n’as que la carte de séjour
T’es fringues sont pas tendance, t’es plutôt démodé
C’est pas à la Loco que tu pourras te la donner
Refrain
Mauvais mauvais mauvais consommateur (x4)
Tu éteins la radio quand sur la bande FM
T’entends le Secteur A vomir son star system
Ton kiff c’est le son bien loin des vautours
La musique sans bizness sans sponsor autour
Le ballon rond t’ennuie tu préfères la tchache
Tu prends pas une cuite quand la France gagne un match
Ta culture est ailleurs que sur TF1
Elle est dans tes choix, dans tes combats quotidiens
Tu ne vas pas aux urnes faire semblant d’exister
Ta voix est dans la rue, elle est dans ton quartier
Tu refuses toujours les normes imposées
Un jour faudra que ça cesse si tu veux être intégré
Ils ont prévu pour toi
Un programme spécial
Pour te réadapter à leur conduite sociale
Si jamais tu craques pour sauver la morale
Ils iront à Leclerc acheter ta pierre tombale
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9. |
Un vent glacial
03:07
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En moi ces collines désertiques
Survivant aux massacres guerriers
Mémoire de combats mythiques
Un paysage aux reflets meurtriers
Tant d’hommes ont succombé
Dans ces chemins escarpés
Et sur quelques vieux rochers
Reposent leur corps fracassé
En moi ces plaines envahies
Où dans le creux des tranchés
Les victimes de la barbarie
Laissent le spectre de la liberté
Plongés dans un sommeil éternel
Les esclaves d’un monde structuré
Ont crée un lieu informel
Un paradis mutilé
En moi ces villes démolies
Souvenir de luttes urbaines
Laissant une cité meurtrie
Où planent tristesse et peine
Toutes ces rues déshabillées
Effacent bien des violences
Mais nos barricades dressées
Témoignent de nos souffrances
En moi ces camps terrifiants
Où les bourreaux nous enfermaient
Bercés par des cris stridents
Seule la mort nous aidait
Dans ces couloirs interminables
Soufflait un vent glacial
Prisonnier d’esprits minables
Nos attitudes étaient bestiales
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10. |
Guerres coloniales
02:17
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Christos est un réfugié grec
Il a fuit son pays natal
Parti à cause de son idéal
Lui le communiste métèque
Engagé comme légionnaire
Envoyé en Indochine
Toi le chasseur de vietminh
Pourras-tu tuer tes frères ?
Refrain :
En Indochine
Un peuple qu’on assassine
Dans les Aurès
On torture la jeunesse
Michel est un jeune militaire
Enrôlé de force pour l’Algérie
Il se fout bien de la mère patrie
De son bataillon disciplinaire
Pour mater la rébellion
On le dresse en bon soldat
Tueur de fellagas
Combattant sans émotion
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11. |
Questions d'éthique
03:31
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Serré par ton patron en train de militer
Il te jette dans la rue sans indemnité
On te charge bien sûr des pires accusations
Entachant ta personne et ta réputation
Mais toi t’es bien décidé à répliquer
En face de toi, ils vont devoir s’expliquer
Tu fais venir le syndicat dans l’entreprise
Qui déclenche sans tarder une grève surprise
Refrain :
Jamais, jamais, jamais je ne me laisserai faire
Et si je venais à tomber à terre
Je refuserai de me taire
Car jamais, jamais, jamais je ne me laisserai faire
Assis et paisible tu lis ton zine dans le train
Non loin de toi un type se moque d’un africain
Il lui reproche la couleur noire de sa peau
Laisse pas passer ça, faut corriger le propos
Fonce sur ce con, déchirer son journal raciste
Les gens te blâment mais toi convaincu tu insistes
Ils te menacent de porter plainte chez les flics
Tu les qualifies de collabos hystériques
Refrain
Non nous ne sommes pas pour autant dogmatiques
Et l’on évolue même de façon pragmatique
Mais quand une situation nous semble critique
On ne peut pas laisser faire c’est une question d’éthique
Et si tout le monde pouvait agir de la sorte
On finirait pas mettre ces tyrans à la porte
Seulement peu de gens se bougent et se raisonnent
Ce sont toujours les mêmes qui payent de leur personne
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12. |
P'tit Fred
03:12
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Ok une fois n’est pas coutume
Je viens pas te parler de politique
C’est une chanson à titre posthume
En hommage à toi Frédéric
C’était en mars 99
Un accident lui a coûté la vie
Appelés d’urgence par les keufs
Ses parents l’apprirent en pleine nuit
Je ne sais pas s’il a fait le con
A tracer à toute vitesse
Mais ce n’était pas une raison
Pour lui voler sa jeunesse
Je repense encore à l’enterrement
Y avait Cidou, Manu et Niko
Sur la demande des parents
Ils lui offrirent un sacré morceau
Un de ces reggaes mélancoliques
La tristesse qui frappe et qui désarme
Elle résonne en moi cette musique
M’arrache encore de lourdes larmes
Je revois le frère aîné de P’tit Fred
Portant cette connerie de cercueil
Autour de la pierre tombale si laide
Tous les copains qui se recueillent
Tout juste après l’inhumation
Les pleurs s’estompent les mots apparaissent
Sous formes de naïves discussions
On tente de tromper notre détresse
Je jette un œil sur les parents
Je ne sais pas ce qu’ils ressentaient
De voir autour d’eux ces jeunes gens
Parler de leur fils au passé
Ce décès n’aura servi à rien
Tous ces jeunes qui crèvent connement
Sur ce bitume trop assassin
Mourir ne soulève plus d’étonnement
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13. |
Hassan
01:55
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14. |
L'avant-garde
04:01
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Assez de cet ordre ploutocratique
Que leur importe injures et critiques
Leur choix est le parti des opprimés
Ceux que le système tente de décimer
Les menaces et les pressions des patrons
Renforcent en chacun d’eux des convictions
Ils sont quelques milliers de militants
A lutter contre les dirigeants
Refrain
Et voilà l’avant-garde
Communiste libertaire
Non plus rien ne retarde
Ses élans révolutionnaires
Rien ne peut éteindre leur colère
Si vous tentez de les faire taire
Ils refuseront de se soumettre
Et vous crieront ni dieu ni maître
Parce qu’ils sont unis et solidaires
Ils combattent ensemble la misère
Ne se cachent pas derrière un drapeau
Ils le dressent contre l’ Etat puis le portent haut
Refrain
Dans une impasse de la rue des Vignoles
Quelques vieux réfugiés espagnols
Nous évoquent une guerre éprouvante
De ces histoires ô combien émouvantes
Naît en chacun de nous un désir ardent
Abolir détruire ce régime écoeurant
Bâtir une société égalitaire
Que vive l’internationale libertaire
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15. |
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On nous terrorise pour nous mettre les uns contre les autres, "Français" contre "Etrangers", immigrés réguliers contre irréguliers.
On nous terrorise en obligeant nombre d'entre nous à émigrer en quête de conditions de vie moins odieuses.
On nous terrorise en obligeant nombre d'entre nous à la clandestinité: avec les flics sur le dos et la peur des expulsions l'Etat et les Patrons poussent des milliers d'individus dans l'ombre. En les rendant encore plus dociles à l'exploitation.
On nous terrorise avec le chantage du travail salarié: soit tu te vends à un patron, soit tu crèves de faim.
On nous terrorise avec l'image de l'Etranger "barbare et intégriste" pour nous faire accepter plus de restrictions, plus de contrôle, plus de précarité; ou bien pour nous faire aimer une identité nationale fausse et vide. (Si le Kapitalisme ne respecte pas de frontières, pourquoi les exploités devraient-ils le faire ?)
On nous terrorise avec les flics dans les quartiers, avec des rafles policières.
La criminalité c'est le prétexte, le véritable objectif c'est de faire baisser la tête à tous.
On nous terrorise avec la prison ou les expulsions, les camps de rétention.
Plus les pauvres se haïssent, plus les riches s'engraissent.
On nous terrorise en nous faisant croire que les "terroristes" sont ceux qui luttent contre l'Etat et les Patrons, et non pas ceux qui bombardent des populations entières, colonisent les territoires en rasant les maisons avec les bulldozers.
Il est temps que la peur change de camp !
Il est temps que de la haine entre les "races" on passe à la solidarité de classe, à la guerre des exploités contre les exploiteurs.
Il est temps de se lever et de se mettre en marche.
Yves Peirat
Marseille, le 4 janvier 2004
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