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Toujours debout

by Ya Basta !

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1.
2.
FTP 03:15
Tout a commencé dans le sud Où le soleil devenait brun Dans un fascisme au visage rude Que tout le monde redoute et craint Un groupe se monte secrètement Contre les formations racistes Il prépare clandestinement Des actions antifascistes On explose gaiement le local De ces « chers » nazillons frontistes On titre en gros dans le journal Enfin des hommes qui résistent Refrain Résistance FTP Une lutte sans pitié Résistance FTP Dans tous nos quartiers Plusieurs ville basculent en vrac Dans la nuit et le brouillard Elles veulent faire jouer des groupes RAC On en appelle aux maquisards Il faut empêcher ce concert Plus que jamais déterminés Partisans foutez tout en l’air On se laissera pas dominé Un générateur de saboter Gâchera les « festivités » Une œuvre de toute beauté Encore un drame évité Refrain Dans les sombres rues de Marseille Les milices collent leur affront Un groupe de jeunes sans oseille Passe près des soldats du front Les fachos armés jusqu’aux dents Jouent aux cowboys de service Les gars se cassent rapidement De peur de subir leurs sévices Des balles d’acier bleu blanc rouge Viennent se coller dans leur dos A terre un homme plus rien ne bouge Demain des bombes dans leurs locaux Refrain (x2)
3.
J’peux plus me passer de cette cité Zone interdite/terres agitées J’aime bien traîner dans ces quartiers Béton armé/poutrelles d’acier Dans les méandres des sentiers urbains Des bandes traînent/des rues sans fin Mon histoire est plus que liée A ces immeubles/gares oubliées Je suis le produit d’un monde impossible Un cœur d’asphalte/enfant terrible Si la nature me rendait infidèle Je reviendrais vers mon modèle Refrain Nous sommes des êtres urbains Moitié béton moitié humain Venus de l’espèce urbaine C’est du ciment qui coule dans nos veines Je me souviens des conflits passés Locaux détruits/vitrines cassées Et dans le cœur de cette capitale Occupations/luttes radicales En chantant l’internationale Au sein d’Assas/ce fut fatal Si les fafs venaient à la fac Lacrymogène/contre ces réacs Quand il y avait des élections Les urnes brûlaient/occupation Au consulat anti-zapatiste Une invasion/syndicaliste Refrain Ce soir rencard au Montagnard Passer le temps/on rentrera tard J’aime bien retrouver tous les copains Concert sauvage/jusqu’au matin Ecouter un bon groupe de ska Le son est bon/car antifa Dans les premiers trains s’embarquer A Stalingrad/métro taggé J’ai reconnu un graph de Poch Perso 60’s/œuvre sans reproche Nous ne serons jamais des héros Des anonymes/toujours zéro ! Refrain x2
4.
Trench town 02:47
Refrain : Remember Trench Town In the west Kingston Forget old Dungle Welcome in a new jungle In the sound system Lyrics were always the same Freedom for Jamaica The pressure of America Wasn’t only musical It was also economical Us companies destroyer What people enjoyer (x4) Refrain (x2) When the rythm slows down Comes the rock steady The waillers said simmer down They talked about you Ruddy Don’t forget skinhead The roots of this styly His colour is red Isn’t it LKJ ? Refrain
5.
Toi qui refusait la mode Tu suivais tes propres codes Tu te souviens du style ado Alternatif dans la peau On traînait tard dans les rues Comme dans les titres des Bérus On l’aimait bien notre banlieue Avec ses rites pas très pieux On gueulait du LSD Et l’on skankait sur du ND Dans les soirées du quartier On foutait pas mal le merdier On voulait pas danser les slows Et l’on se frittait sur les pogos Dans les nuits alcoolisées On bombait les murs de la cité Combien de panneaux a-t-on piqués ? De drapeaux j’ai pu brûler Sur les terrains vagues du secteur Les cocktails volaient à toute heure On squattait les égouts de la ville Cela peut vous sembler débile Mais c’était le trip des camarades On nous prenait pour des malades Moi je crois qu’on se marrait bien Ce passé est le mien J’m’en souviens avec plaisir Du meilleur comme du pire Aujourd’hui j’suis encore sur la scène Mais beaucoup ont quitté l’arène Ont sombré dans le conformisme Alors avec optimisme J’me dis que j’m’en suis pas mal sorti J’sais pas quand tout sera fini Mais j’suis toujours de la Lost Generation Et ça épargne de la Submission Toi aussi tu es de la fête Alors bouge et te prends pas la tête Ce soir personne se moque de toi Car eux aussi n’ont plus le choix Ils traîneront derrière et avec eux La marque des perdants heureux
6.
L'isolé 03:09
Les murs sont gris/remplis d’ennuis L’ombre de mon corps/comme seul décor J’ai pas choisi la scène de cette Mais j’suis l’acteur de cette pauvre série Le casting commence ne banlieue Parmi les paumés et les envieux Les petits délits/entre amis On s’est fait serrer/par les condés Refrain : Il regarde par la fenêtre Il ne laisse rien paraître Enfermé dans sa cellule Il n’est plus qu’un matricule J’ai plus de repères/sur cette sale terre Et mes journées/ont mal tourné Je m’abrutis de télévision Pour pallier mes désillusions Je sublime le monde extérieur Au plus profond de mon for intérieur J’suis pas naïf/pas de rêves hâtifs Juste un métier/être entouré Refrain L’ordinaire coûteux/dans ce monde merdeux Tout est calculé/pour être acculé Au fond du gouffre carcéral Car la sortie est si brutale Qu’on se retrouve vite dépourvu C’est le retour à la case chômedu J’vais pas pleurer/j’vais pas me leurrer Sur mon devenir/plus rien ne m’attire Refrain (x2)
7.
Ca fait quoi de se réveiller Et de ne plus aller bosser 25 années de boulot le rendement comme maître mot Tu leur fabriques de beaux profits Cassé épuisé amoindri A toi seul d’en payer le prix Dégoûté t’as quand même compris L’ouvrier est une marchandise Qu’on élimine en temps de crise Refrain : Tu étais fier d’être ouvrier Mais maintenant tu n’as plus rien Que ces souvenirs de l’atelier Et tes rêves prolétariens Ca fait quoi d’être syndiqué De se retrouver critiqué Par ses collègues écœurés Ils disent avoir été leurrés Tu t’es battu jusqu’au bout Trop fier d’être rester debout Tout ça pour être licencié Ton usine démantelée Te donne envie de chialer Refrain Ca fait quoi d’être au chômage Tu sais très bien qu’à ton âge Les patrons ne veulent plus de toi Tu n’as plus vraiment le choix Que d’aller quémander ton fric Aux guichets des Assedics Tu te croyais pourtant à l’abri C’est une vie qui part en débris Refrain
8.
Tu joues pas au tiercé, tu joues pas au loto Les seuls rêves que tu as, sont tatoués sur ta peau Tu vas pas en vacances sur la côte d’Azur Tu voyages dans ta tête pour oublier tes blessures Tu n’as pas épargné pour avoir un logement Tu squattes un peu partout dehors le plus souvent Tu n’as pas emprunté pour avoir une twingo Fais gaffe car sans polluer on finit écolo Tu ne bois pas d’alcool, ne fume pas de tabac La drogue que tu prends n’est pas taxée par l’Etat Tu vas pas au Mc Do engraisser les ricains Il manquerait plus que tu deviennes végétarien Tu remplis pas de bouffe ton caddie chez Carrefour T’as pas la carte Accord tu n’as que la carte de séjour T’es fringues sont pas tendance, t’es plutôt démodé C’est pas à la Loco que tu pourras te la donner Refrain Mauvais mauvais mauvais consommateur (x4) Tu éteins la radio quand sur la bande FM T’entends le Secteur A vomir son star system Ton kiff c’est le son bien loin des vautours La musique sans bizness sans sponsor autour Le ballon rond t’ennuie tu préfères la tchache Tu prends pas une cuite quand la France gagne un match Ta culture est ailleurs que sur TF1 Elle est dans tes choix, dans tes combats quotidiens Tu ne vas pas aux urnes faire semblant d’exister Ta voix est dans la rue, elle est dans ton quartier Tu refuses toujours les normes imposées Un jour faudra que ça cesse si tu veux être intégré Ils ont prévu pour toi Un programme spécial Pour te réadapter à leur conduite sociale Si jamais tu craques pour sauver la morale Ils iront à Leclerc acheter ta pierre tombale
9.
En moi ces collines désertiques Survivant aux massacres guerriers Mémoire de combats mythiques Un paysage aux reflets meurtriers Tant d’hommes ont succombé Dans ces chemins escarpés Et sur quelques vieux rochers Reposent leur corps fracassé En moi ces plaines envahies Où dans le creux des tranchés Les victimes de la barbarie Laissent le spectre de la liberté Plongés dans un sommeil éternel Les esclaves d’un monde structuré Ont crée un lieu informel Un paradis mutilé En moi ces villes démolies Souvenir de luttes urbaines Laissant une cité meurtrie Où planent tristesse et peine Toutes ces rues déshabillées Effacent bien des violences Mais nos barricades dressées Témoignent de nos souffrances En moi ces camps terrifiants Où les bourreaux nous enfermaient Bercés par des cris stridents Seule la mort nous aidait Dans ces couloirs interminables Soufflait un vent glacial Prisonnier d’esprits minables Nos attitudes étaient bestiales
10.
Christos est un réfugié grec Il a fuit son pays natal Parti à cause de son idéal Lui le communiste métèque Engagé comme légionnaire Envoyé en Indochine Toi le chasseur de vietminh Pourras-tu tuer tes frères ? Refrain : En Indochine Un peuple qu’on assassine Dans les Aurès On torture la jeunesse Michel est un jeune militaire Enrôlé de force pour l’Algérie Il se fout bien de la mère patrie De son bataillon disciplinaire Pour mater la rébellion On le dresse en bon soldat Tueur de fellagas Combattant sans émotion
11.
Serré par ton patron en train de militer Il te jette dans la rue sans indemnité On te charge bien sûr des pires accusations Entachant ta personne et ta réputation Mais toi t’es bien décidé à répliquer En face de toi, ils vont devoir s’expliquer Tu fais venir le syndicat dans l’entreprise Qui déclenche sans tarder une grève surprise Refrain : Jamais, jamais, jamais je ne me laisserai faire Et si je venais à tomber à terre Je refuserai de me taire Car jamais, jamais, jamais je ne me laisserai faire Assis et paisible tu lis ton zine dans le train Non loin de toi un type se moque d’un africain Il lui reproche la couleur noire de sa peau Laisse pas passer ça, faut corriger le propos Fonce sur ce con, déchirer son journal raciste Les gens te blâment mais toi convaincu tu insistes Ils te menacent de porter plainte chez les flics Tu les qualifies de collabos hystériques Refrain Non nous ne sommes pas pour autant dogmatiques Et l’on évolue même de façon pragmatique Mais quand une situation nous semble critique On ne peut pas laisser faire c’est une question d’éthique Et si tout le monde pouvait agir de la sorte On finirait pas mettre ces tyrans à la porte Seulement peu de gens se bougent et se raisonnent Ce sont toujours les mêmes qui payent de leur personne
12.
P'tit Fred 03:12
Ok une fois n’est pas coutume Je viens pas te parler de politique C’est une chanson à titre posthume En hommage à toi Frédéric C’était en mars 99 Un accident lui a coûté la vie Appelés d’urgence par les keufs Ses parents l’apprirent en pleine nuit Je ne sais pas s’il a fait le con A tracer à toute vitesse Mais ce n’était pas une raison Pour lui voler sa jeunesse Je repense encore à l’enterrement Y avait Cidou, Manu et Niko Sur la demande des parents Ils lui offrirent un sacré morceau Un de ces reggaes mélancoliques La tristesse qui frappe et qui désarme Elle résonne en moi cette musique M’arrache encore de lourdes larmes Je revois le frère aîné de P’tit Fred Portant cette connerie de cercueil Autour de la pierre tombale si laide Tous les copains qui se recueillent Tout juste après l’inhumation Les pleurs s’estompent les mots apparaissent Sous formes de naïves discussions On tente de tromper notre détresse Je jette un œil sur les parents Je ne sais pas ce qu’ils ressentaient De voir autour d’eux ces jeunes gens Parler de leur fils au passé Ce décès n’aura servi à rien Tous ces jeunes qui crèvent connement Sur ce bitume trop assassin Mourir ne soulève plus d’étonnement
13.
Hassan 01:55
14.
Assez de cet ordre ploutocratique Que leur importe injures et critiques Leur choix est le parti des opprimés Ceux que le système tente de décimer Les menaces et les pressions des patrons Renforcent en chacun d’eux des convictions Ils sont quelques milliers de militants A lutter contre les dirigeants Refrain Et voilà l’avant-garde Communiste libertaire Non plus rien ne retarde Ses élans révolutionnaires Rien ne peut éteindre leur colère Si vous tentez de les faire taire Ils refuseront de se soumettre Et vous crieront ni dieu ni maître Parce qu’ils sont unis et solidaires Ils combattent ensemble la misère Ne se cachent pas derrière un drapeau Ils le dressent contre l’ Etat puis le portent haut Refrain Dans une impasse de la rue des Vignoles Quelques vieux réfugiés espagnols Nous évoquent une guerre éprouvante De ces histoires ô combien émouvantes Naît en chacun de nous un désir ardent Abolir détruire ce régime écoeurant Bâtir une société égalitaire Que vive l’internationale libertaire
15.
On nous terrorise pour nous mettre les uns contre les autres, "Français" contre "Etrangers", immigrés réguliers contre irréguliers. On nous terrorise en obligeant nombre d'entre nous à émigrer en quête de conditions de vie moins odieuses. On nous terrorise en obligeant nombre d'entre nous à la clandestinité: avec les flics sur le dos et la peur des expulsions l'Etat et les Patrons poussent des milliers d'individus dans l'ombre. En les rendant encore plus dociles à l'exploitation. On nous terrorise avec le chantage du travail salarié: soit tu te vends à un patron, soit tu crèves de faim. On nous terrorise avec l'image de l'Etranger "barbare et intégriste" pour nous faire accepter plus de restrictions, plus de contrôle, plus de précarité; ou bien pour nous faire aimer une identité nationale fausse et vide. (Si le Kapitalisme ne respecte pas de frontières, pourquoi les exploités devraient-ils le faire ?) On nous terrorise avec les flics dans les quartiers, avec des rafles policières. La criminalité c'est le prétexte, le véritable objectif c'est de faire baisser la tête à tous. On nous terrorise avec la prison ou les expulsions, les camps de rétention. Plus les pauvres se haïssent, plus les riches s'engraissent. On nous terrorise en nous faisant croire que les "terroristes" sont ceux qui luttent contre l'Etat et les Patrons, et non pas ceux qui bombardent des populations entières, colonisent les territoires en rasant les maisons avec les bulldozers. Il est temps que la peur change de camp ! Il est temps que de la haine entre les "races" on passe à la solidarité de classe, à la guerre des exploités contre les exploiteurs. Il est temps de se lever et de se mettre en marche. Yves Peirat Marseille, le 4 janvier 2004

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released January 1, 2004

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